18h30 - Au siège de l’Académie, 3 bis rue Richaud à Versailles
L’éclatement de la Yougoslavie et les événements d’Ukraine, suites lointaines du traité de Versailles, nous rappellent l’importance de la paix de 1919. Ce traité, fondé sur des illusions, est le résultat d’une victoire militaire incomplète des Alliés. Ceux-ci disposaient pourtant de tous les atouts pour faire subir aux Allemands une défaite suffisamment marquante, qu’il leur eût été impossible de nier. C’est la thèse de ce livre. S’appuyant sur de nombreuses sources inédites, l’auteur met en relief les graves erreurs commises par les Français et les Britanniques fin 1917, qui ont permis des victoires allemandes inespérées jusqu’à l’été 1918. Les succès des alliés auraient dû ensuite les pousser à entrer en territoire allemand. Ces erreurs ont produit chez les Allemands le sentiment, irrationnel, que leur armée n’avait pas été vaincue sur le champ de bataille. Avec les conséquences politiques ultérieures que l’on connaît.
Membre titulaire de l’Académie de Versailles et de la British Commission for Military History, Benoît Chenu a publié deux ouvrages très remarqués, Castelnau, « Le quatrième maréchal » (2017) et 1916, la bataille des cinq empires (2021).