« 1515 Marignan » est d’abord un récit détaillé et expliqué de la campagne de Marignan, qui s’efforce de ménager une part égale aux deux belligérants, en perpétuelle interaction ; la guerre est à la fois un miroir et un précipité des caractères propres aux sociétés qui s’affrontent. Peut-on imaginer adversaires plus différents que la monarchie française, aux tendances absolutistes déjà très marquées, et la Confédération suisse, ligue indépendante de cités-Etats et de communautés de vallées ? La confrontation de ces deux modèles militaires est riche d’enseignement. Par ailleurs, l’ouvrage vise, à partir de cet exemple, à dégager les principaux éléments qui déterminaient la nature de la guerre au début du XVIe siècle et exerçaient leurs contraintes sur la conduite de la guerre. Sont ainsi étudiées la place du mercenariat, l’articulation du politique et du militaire, la technique guerrière et les innovations technologiques introduites à la fin du Moyen Âge, ainsi que la question, centrale, du coût de la guerre.